Description

Itinéraire biblique: Matthieu 24 et 25
Dieu juge – Dieu amour ? Le jugement dernier fait-il encore partie de la bonne nouvelle de l’Évangile ? Ce livre montre que nous sommes tributaires d’interprétations artistiques ou que des hommes d’église ont en fait parfois pour asseoir leur pouvoir ? Un ouvrage avec un cahier couleur.

Lien vers la conférence d’André Herren le 22 novembre 2013 à l’Université de Genève

Pour Herren, l’Evangile de Matthieu joue sur deux tableaux : « Il reprend d’une part l’image du fils de l’homme céleste et glorieux des derniers temps, courante dans la littérature apocalyptique de son temps, et d’autre part la figure du serviteur souffrant. » Cette tension inscrite au coeur de l’Evangile va être édulcorée. Le cheminement humain, les souffrances et l’échec seront remplacés par l’image d’un Christ empereur triomphant dans le ciel, « pour asseoir le pouvoir ecclésiastique et social de l’Eglise et entretenir la peur et l’allégeance des fidèles ». « Les artistes vont suivre ce mouvement, abandonnant de plus en plus le côté humain de Jésus et les représentations de sa vie terrestre.  L’art gothique retrouvera un peu l’humanité du Christ, mais cependant le Christ des tympans reste très lointain. » (Joseph HUG)

Question à André Herren pasteur à la retraite, il a exercé son ministère en France et en Suisse.
Pourquoi s’intéresser au thème du jugement ? Comme beaucoup, je suis souvent revenu à la parabole de Mt 25 : « Tout ce que vous avez fait à ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait. » Pour ne pas trahir son sens par le moralisme, il faut prendre au sérieux les récits qui l’entourent. La parabole des talents montre un Dieu qui donne tout, puis se réjouit lorsque nous bâtissons notre vie sur ce don. Un Dieu de générosité et de gratuité, alors que beaucoup de lectures en font, comme le troisième serviteur, un tyran qui demande des comptes et qui récolte là où il n’a pas semé. (journal REFORME)