Description
Fête des nuits chaudes et stridulations des criquets –
la mer au loin immuable… déchirures blondes ou furie. Le jour, les oliviers frissonnent dans l’argenté –
les chèvres se reposent sous leur ombre. L’odeur âcre et safranée venue de l’intérieur même de la terre se mêle à la lourdeur sucrée des figuiers. J’écoute… je regarde naître les turquoises du lagon.
Alors me reviennent en mémoire les beaux vers d’Eschyle : « Courons à l’onde en rejaillir vivant ! »
Et la rumeur du monde soudainement m’envahit.
Quand ma maison entre dans le silence, il m’arrive
de percevoir le murmure du séquoia. Il se tient tout près – solitaire et si résolument inébranlable !
Si ma maison entre dans la tristesse et l’obscurité,
le souffle de l’arbre m’envahit et je respire
le profond calme de son cœur « habité » .